Russie : Irkustk - Ulan Udé (15 - 25 septembre 2014).

Irkustk est une jolie ville, avec les habitations traditionnelles de Sibérie. Maisons en bois.

Nous y passons 2 jours, avant de rejoindre le lac Baïkal situé à 70 kilomètres plus au sud en longeant la rivière Angara.

A Listvianka, au bord du lac, nous avons dégusté de l'Omoul directement sorti des eaux bleues de cette mer d'eau douce qu'est le Baïkal.
 

Avec ces 31500 km carrés, c'est la plus grande réserve d'eau potable au monde (pour combien de temps encore), mais également le plus profond lac, qui gèle en totalité l'hiver, si bien, que l'on peut y circuler facilement en voitures ou camions.

Comme nous ne sommes pas en hiver, nous devrons nous contenter de le longer sur sa cote sud Ouest pour rejoindre Ulan Udé 500 km plus à l'Est. Très vite, nous découvrons que ce sont ces routes qui ont donnés leurs noms aux célèbres manèges....



Tout au long de ce trajet, nous longeons le lac et la ligne du transibérien.

les vues sont superbes,

 les routes un peu moins,
 mais nous avons le plaisir de dormir près du lac et de pique niquer sur ses plages.


Sur cette route, nous ne rencontrons pas grand monde. Nos deux premiers cyclos depuis la Finlande. 2 Coréens frigorifiés qui vont rejoindre Irkustk

 et un Russe qui traverse son pays sur son side Ural.

Nous faisons un peu l'animation quand nous traversons les villages qui semblent en dehors du temps.
Mais partout la gentillesse est présente et nous repartons chaque fois avec des fruits ou des légumes.

Le beau temps est avec nous, mais les journées commencent à être fraîches

et les nuits glaciales. Le plus dur c'est le matin quand tout est gelé et qu'il faut faire fondre un glaçon pour préparer notre petit déjeuner....

C'est donc avec l'onglet que nous arrivons à Ulan Udé,

 ou trône une immense tête de Lénine.



Russie : Moscou - Irkustk (10 - 14 Septembre 2014)

Il a du connaitre Khrouchtchev....
Il, c'est le train qui nous conduit de Moscou à Irkustk en Sibérie.
5185 km en 4 jours et 4 nuits, cela vaut bien un petit article. Surtout quand ce train s'appel le Transsibérien...

Tout a commencé par un grand moment de stress. Le train est annoncé 30 minutes avant son départ.  C'est donc confiant que nous nous présentons sur le quai, avec 10 sacs et 2 vélos. Car pour ne pas être embêtés par les vélos, nous avions accomplis les 12 travaux d'Astérix (comprenez les 12 guichets) pour obtenir un billet avec les vélos en bagages accompagnés, c'est à dire dans le wagon à bagages....

On y croyait, naïfs que nous sommes. Car sur ce train, il n'y a pas de wagon bagages. Par contre, il y a des Provodnitsa, (hôtesses de wagon) qui elles ou ils ne veulent pas de vélos à bord...

Nous arrivons à un compromis 5 minutes avant le départ du train. IL suffit juste que je démonte les 2 vélos, que je les emballe et que je trouve une place pour les ranger.... Démonter rapidement les vélos. (Roues, pédales, guidon, et baisser la selle), je sais faire. Pour le reste, j'ai pas de quoi et trouver de la place, c'est pas un problème, je les laisse dans le couloir du wagon indiqué sur mon billet spécial vélo... Re-compromis. Je ne les emballe pas (plus le temps) mais je les range dans un compartiment 2ème classe pas trop occupé...

Juste le temps de sortir avec mes roues (elles rentraient pas dans le coffre du compartiment), de courir jusqu'à mon wagon ou Patricia a installé les sacoches, et le train démarre.  Nouvelle moue de nos Provodnitsa (ils sont 2 à se relayer) en voyant les roues (poussiéreuses, il est vrai.). Nous jouons profil bas en les emballant (les roues) dans une de nos bâches. C'est qu'il va falloir se supporter pendant 4 jours et 4 nuits. Du coup, tout est bien. Le voyage peut commencer.

Et quel voyage... Nous sommes en troisième classe (alors que nos vélos sont en seconde...).          C'est à dire 56 couchages répartis sur 2 étages sur la longueur du wagon qui est plein....

Nous installons nos matelas et l'on nous distribue draps et serviettes de toilette.

A peine assis, que notre premier voisin nous dépose du thé et des "chaussons" pour le voyage.

Ce voisin ne reste pas longtemps et nous aurons peu l'occasion d'échanger car la nuit tombe ainsi que l'éclairage du  train.

La vie à bord s'organise. Il y a le Samovar qui fourni l'eau bouillante pour le thé et/ou les nouilles chinoises. Très utile et situé à coté des responsables de wagon (qui vendent du thé, des nouilles chinoises et d'autres babioles) et des toilettes que je ne décrirais pas ici, par respect pour ceux qui lisent cet article en mangeant...

Notre Samovar ressemble plus à une mini centrale nucléaire qu'à une bouilloire, mais il nous rend bien service.

Aux heures des repas, c'est à dire tout le temps car chacun est calé sur l'heure de chez lui alors que le train est à l'heure de Moscou ( nous traversons 5 fuseaux horaires). Il est coutume de déposer sa nourriture sur la table et d'inviter ses proches voisins à partager. Nous n'échappons pas à la règle. Qui plus est, nous sommes les seuls touristes dans ce wagon. Donc, chacun voulant faire connaissance, nous sommes nourris. Comprenez par nourri, que nous sommes abreuvé de Vodka avec de la nourriture (beaucoup de nourriture) pour imbiber.

Au début, on se sert du dictionnaire pour échanger, puis petit à petit, le Russe et le Français sont une seule et même langue. Du coup, nous trinquons à l'amitié Franco Russe et inversement. Puis à l'amitié Franco Sibérienne et inversement, puis à l'amitié Franco-Bouriate et inversement.... (Il y à 85 régions en Russie).

En fait tout le monde à 2 ou 3 bouteilles de Vodka dans son sac, qui ne font en général pas l'après -midi... Heureusement on peut s'approvisionner sur les quais à chaque arrêt du train (pas que en Vodka d'ailleurs, mais en nourriture riche et variée. (Poisson, viande, Beignets, fruits...)


L'ambiance y est bon enfant malgré une réelle promiscuité.

Ce qui est appréciable également avec ce train, c'est que l'on voit (malgré tout) passer le temps.
Cela faisait des années que nous n'avions pas lu un livre d'une traite.

Puis le voyage s'arrête pour nous qui descendons à Irkustk.

D'autres continuent jusqu'en Mongolie ou même en Chine....

35 minutes d'arrêt et une sensation de décalage horaire.  5 heures de différence avec Moscou.
On récupère les vélos en n'omettant pas d'offrir des chocolats à la Provodnitsa du wagon 7 (2ème classe) qui c'est très bien débrouillée avec le vélo qui a fini dans le couloir.

Nous faisons l'animation du quai le temps de remonter les vélos et filons nous trouver un hôtel.






Russie : Moscou (4 - 10 septembre 2014)



Le deuxième objectif de notre voyage est atteint. Moscou, la Place Rouge, la Basilique de Basile le Bienheureux……



La Place Rouge n’était pas vide.
J’en ai même perdu Patricia,
C’était elle qu’avait le guide,
Patricia

En ce premier WE de septembre, Moscou fête son anniversaire.
Dans toute la ville règne un joyeux mélange de fête de la musique, artistes de rues, brocantes, démonstrations sportives….

Pour l’occasion, la place rouge accueille un festival international de musiques et parades militaires, (46 pays représentés), accessible uniquement sur invitation. Avec en Guest-Star…. Mireille Mathieu. Nous l’avons vue sur grand écran. Elle n’a pas changée…

Ne pouvant assister à cet événement, nous visitons le Kremlin avec sa place des Cathédrales aux bulbes dorés,

 la rue Arbat,

 le Goum, 

le monastère de Norodiévitchi…. 

Bref, de vrais touristes….

Vladimir Ilitch

 doit se retourner dans son tombeau quand il voit la profusion de voitures de luxes, de yuppies connectés et de boutiques de luxes.



C’est ce qui fait le charme de Moscou, qui mélange les genres entre l’opulence de la période des tsars, 

la rigueur des immeubles Staliniens

et l’architecture futuriste de Moscou city (les quartiers d’affaires de la capitale).

Moscou est une ville qui ne dort pas. A l’instar de Manhattan, les boutiques sont ouvertes 24/24, les bars et boites de nuits ne désemplissent pas.



Ambiance fraternelle, dans notre auberge, qui accueille un tchétchène, une Kazake (qui chante mieux la Marseillaise que nos footballeurs), un Ukrainien et 2 Russes. Ici pas de conflits politiques dont nous abreuvent les médias….C'est dans cette bonne ambiance et avec nos nouvelles connaissances que nous découvrons le Moscou de nuit.





Un Moscou ou nous nous sentons en sécurité et d’une propreté irréprochable.


5 jours déjà. Il nous faut quitter la plis grande capitale d'Europe pour continuer notre voyage. Toujours plus à l’Est.

Russie : Saint Petersburg - Moscou



Nous quittons Leningrad, la magnifique, 

avec l’intention de suivre les berges de la Neva, puis rejoindre la Volga. Au cas ou nous pourrions embarquer sur un bateau qui nous emmènerait à Moscou…. Peine perdue, les seuls bateaux qui font le trajet sont des bateaux de croisières affrétés par des Tours Opérateurs. Pas de place pour les cyclistes…et pas de routes longeant les rives.

Nous aurions du prendre le train.

Depuis notre arrivée en Russie, il pleut quotidiennement. Du coup, les petites routes que nous avions prévues sont impraticables, car devenues des bourbiers. 

Les routes secondaires en Russie ne sont pas goudronnées…

Nous aurions du prendre le train.

De ce fait, nous roulons sur des axes à plus forte circulation. Ce qui nous oblige à pratiquer les bas cotés, qui ne sont que boue
 Cela devient difficile à gérer.

Nous aurions du prendre le train.

Heureusement, nous traversons de magnifiques villes et villages,  

trouvons des hébergements pour passer les nuits au sec, (les champs étant devenus impraticables au camping).


Petit à petit, nous « apprenons » la Russie.  Partout, nous rencontrons des gens sympathiques. Les vendeurs du bord de route

 et les routiers sont pour le moment nos seuls contacts avec la population, mais déjà nos a prioris volent en éclats. Nous avions l’image du Russe un peu « brut » et bourru. (Ils ont toujours le rôle des méchants dans les films….) Il n’en est rien. Nous découvrons des personnes curieuses, ayant envie de communiquer, agréables et généreuses.

Nous ne regrettons pas le train.

En plus, l’entrée à vélo dans Moscou se passe facilement et sans encombres. Plus facile que beaucoup d’autres capitales.

Nous logeons dans une Guest House en plein centre de Moscou et allons y passer 5 jours.


Après nous prendrons le train.